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L e   c o n v a l e s c e n t

 

  Pilsen. 4 heures.
  - Allô ! Frantiseck ? Ecoute...
  "Si j'étais un cercle, je t'encerclerais et, tard dans la nuit, à l'abri des regards indiscrets, je te montrerais mon diamètre. Si j'étais un cercle, je t'empalerais sur mon rayon et, avec mon pi 14.116, je t'apprendrais comment me calculer. Si j'étais un cercle, je serais un cercle vicieux qui te ferait connaître sa quadrature au périmètre ardent. Si j'étais un cercle, je te ferais glisser sur ma circonférence, de plus en plus vite, de plus en plus fort, jusqu'à ce que tu libères le chant de mon cristal... Mais je ne suis qu'une ligne droite qui poursuit ta parallèle, dans l'espoir qu'un jour, une torsion géométrique croisera nos lignes et que le bonheur sera là, au point d'intersection...
  "Alors... ?
  - Ce n'est plus d'insomnie dont tu souffres mais de folie furieuse ! s'exclame Frantiseck, mécontent. C'est pour moi que tu as écrit ce poème ?

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