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Ayant été opéré d'une hernie le 3 juillet 1914 à l'hôpital de Chateaudun, il me fut accordé une convalescence de 15 jours. Je rentrai au dépôt le 2 août et vu que mon état de santé ne permettait pas mon départ pour le front, je suis resté au dépôt jusqu'au 2 octobre 1914.
Je suis parti le 2Obre pour le front
et ai rejoint le 1er chasseurs le 4 au Quesnoy dans le Nord. Ayant
pris contact avec l'ennemi dès notre arrivée, nous
fûmes contraints de battre en retraite. J'appartenais au
2ème Escadron commandé par le capitaine de Kérautem.
Ayant tenu une barricade à l'entrée de Richebourg
L'Avoué, l'ordre nous fut donné de monter à
cheval afin de nous replier sur la Coûture. Le capitaine
nous fit marcher en colonne par quatre. Je fus désigné
comme éclaireur.
En sortant de Richebourg, nous fumes pris dans une embuscade
par l'ennemi qui nous tirait par derrière. Le capitaine
commanda de mettre sabre à la main et nous primes le galop.
Ce fut un désordre complet, car à ce moment l'ennemi
ayant profité de notre recul nous tirait de flanc.
Nous arrivions à la jonction de la route de la Coûture
que nous devions prendre mais ne sachant quelle direction prendre,
les uns se dirigèrent sur la Coûture et d'autres
suivirent la route qui se prolongeait vers Neuve-Chapelle.
Il en fut ainsi de même pour moi. Mais l'ennemi cherchait
à nous encercler. J'arrivai donc fâce à fâce
avec lui. A l'entrée d'une cour une mitrailleuse était
braquée. Je fus blessé par une balle à l'index
de la main gauche ainsi qu'à la hanche gauche. Mon cheval
fut
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