Accueil du site 

A rien ne sert d'inventer d'autres termes,
d'autres prétextes pour justifier ce goût qu'on a d'écrire :
est littérateur quiconque aime penser une plume à la main.
Le peu de livres que j'ai publiés ne m'a valu aucune notoriété.
Je ne m'en plains pas, non plus que je ne m'en vante,
ayant une même horreur
du genre écrivain à succès que du genre poète méconnu.

Michel LEIRIS, L'âge d'homme

 

 wwwLe parcours de Patrick Pognant s'articule principalement autour de l'écriture, sous ses expressions les plus diverses.
wwwEncore adolescent, il se produit sur scène avec ses propres chansons. Afin de subvenir à ses besoins, il travaille assez jeune (pionnicat, infirmier stagiaire en hôpital psychiatrique…), ce qui permet de financer ses études (PCEM et Lettres/Espagnol) et sa création artistique, trop peu rentable.
wwwOutre la chanson qu'il pratiquera pendant une dizaine d'années, principalement sur les scènes normandes et notamment dans les Maisons de la culture, il écrit des nouvelles et, à l'âge de vingt ans, un premier ouvrage : tiré de l'année brutale passée à l'hôpital psychiatrique dans l'uniformité virginale d'une blouse blanche, le manuscrit, un récit, sera publié quelques années plus tard au Mercure de France.
wwwCette démarche schizoïde entre des activités professionnelles (nourricières…) et des activités artistiques (dispendieuses…) ne le quittera pas... La réalité ne lui laisse pas le choix ! Les difficultés rencontrées à publier ses écrits, entre autres, le contraignent à adopter ce statut bivalent qui confère cependant à son travail une grande liberté de ton car il n'a pas à satisfaire le goût du public ni les exigences des éditeurs (ils le boudent, reprochant à ses écrits de manquer de dimension commerciale)... Les difficultés de l'homme ne seraient-elles pas les chances de l'artiste ?
www"Les gens de talent, les artistes, les hommes supérieurs, tout coq à plumes éclatantes s'envolent à Paris" écrivait Balzac dans un de ses livres d'où l'adolescent, féru de lecture mais manquant sacrément de rigueur, a recopié cette citation sans mentionner l'ouvrage ("Les illusions perdues" ?). A Rouen, on donne plutôt dans le canard mais côté plumes, cela vaut bien celles du coq, non ? Alors, à 23 ans, Patrick Pognant remonte la Seine jusqu'à Paris avec pour bagages sa guitare, ses chansons, la vieille machine Underwood de sa mère, son enthousiasme et des illusions qu'il ne réussira jamais à perdre... À Paris, il perd tout de même son statut de vedette locale de la chanson et il doit tout recommencer. Mais les maisons de disques et les responsables des petits cabarets parisiens n'ont guère d'attirance pour le travail de cet auteur-compositeur-interprète complètement à contre-courant (à cause de la Seine…). Ils lui reprochent surtout de ne pas avoir une tête à chanter le désespoir... Heureusement, Paris lui offre l'occasion de faire plusieurs rencontres artistiques qui donnent un peu de lumière à sa piètre condition de coureur de cachetons…
wwwSur le plan professionnel, il se lance, à la fin des années 70, époque où il abandonne la chanson, dans l'aventure de l'édition électronique où peuvent néanmoins s'exprimer ses facultés créatives : la télématique et le vidéodisque interactif (du multimédia avant l'heure !) deviennent ses terrains de prédilection. Dans le même temps, il découvre l'écriture scénaristique et la réalisation cinématographique. Il réalise une douzaine de films d'entreprise et des petits sujets de fiction. Après une dizaine d'années de fréquentation du monde de la production (encore une décennie !), et face à la difficulté de monter des projets, il finit par jeter l'éponge et décide de ne plus se consacrer strictement qu'à l'écriture.
wwwEn 1989, il s'éloigne du secteur de l'édition électronique pour celui de l'environnement et de la culture. Il participe pendant quatre ans à la mission de l'Observatoire Loire, un beau projet initié par Brice Lalonde, promu par Jack Lang, mis sous le coude par Ségolène Royal, et qui sera finalement torpillé par l'arrivée d'Edouard Balladur à Matignon, avec Michel Barnier à l'Environnement et Jacques Toubon à la Culture…
wwwA partir de 1993, Patrick Pognant reprend du service dans l'édition électronique, comme consultant. Parallèlement, il commence à écrire pour le théâtre, ce qu'il n'avait jamais osé faire. En 1996, il publie avec son amie Claire Scholl, une étude sur les CD-Rom culturels. Depuis cette année, entre autres activités, il intervient comme chargé de cours en communication à l'Université de Cergy-Pontoise.

Décembre 1999

Accueil du site
Haut de la page