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Jacques Latrémolière

  La note bibliographique de Jacques Latrémolière reproduite ci-dessous et sa photographie
avaient été mises en ligne en 2012 sur le site de la BIU Santé Paris Descartes
en même temps que sa thèse numérisée par Tristan Latrémolière (petit-fils de Jacques) et moi-même.
Or, il s'avère qu'en me livrant à un travail de vérification d'hyperliens,
j'ai découvert que la note et la photo avaient disparu,
sans que la famille Latrémolière ni moi-même n'ayons été prévenus !
Le lien reste valable (<http://www2.biusante.parisdescartes.fr/livanc/?cote=TTlse1944x012&do=livre>),
mais au lieu et place de la biographie et de la photo, figurent uniquement, les dates et lieux de décès de J. Latrémolière.
L'explication serait que la BIU Santé a numérisé un de ses propres exemplaires papier de la thèse.
Aussi, avons-nous décidé de mettre en ligne la photographie et, à l'identique de sa publication princeps,
cette note biographique, très sommaire, pouvant néanmoins éclairer certains travaux de recherche.
Mon objectif était que les chercheurs aient à leur disposition un accès à la thèse numérisée de Latrémolière
et en cela, il est atteint, qu'importe les manières discourtoises !
Il m'a toutefois semblé que je devais retracer l'historique de cette mise en ligne qui, sans cette page, aurait disparu.

N. B. : un ouvrage sur les écrits complets de Jacques Latrémolière (thèse, articles, tapuscrit inédit...)
est actuellement en cours de composition ; il délivrera des informations biographiques beaucoup plus complètes
et, entre autres, une première réédition papier commentée de cette thèse,
qui, par certains développements proposés,
est toujours d'actualité avec la vogue de l’électroconvulsivothérapie (ECT).
Patrick Albert POGNANT
04/08/2019 et 07/06/2025


latrémolière
Collection particulière (c) 2011 Famille Latrémolière

Jacques Latrémolière (1918-1991)


Docteur Jacques Latrémolière,

 Accidents et incidents observés au cours de 1200 électrochocs,

Rodez : Imprimerie Georges Subervie, 1944, 80 p.

Thèse de médecine de Jacques Latrémolière

 soutenue à la Faculté de Médecine de Toulouse en mai 1944.

Format original de l’ouvrage : 253 mm x 165 mm.

 

 

Note bibliographique sur Jacques Latrémolière

 
Jacques Latrémolière (né à Moulins le 23/07/1918 et décédé à Cahors le 02/09//1991), Croix de guerre 1939-1940, fait partie, en France, des praticiens à avoir utilisé en nombre les électrochocs, comme en témoigne le titre de sa thèse. Il mit en œuvre cette nouvelle thérapie (elle ne commença à être utilisée dans notre pays qu’à partir de 1940) en tant qu’interne, à l’hôpital psychiatrique de Rodez (Aveyron) à partir de juin 1942.

Adjoint du Dr Gaston Ferdière, médecin-directeur de l’hôpital, Jacques Latrémolière doit surtout sa renommée d’avoir été chargé par son patron et sous son contrôle d’administrer, entre le 20 juin 1943 et le 24 janvier 1945, en tout (le plus vraisemblable) ou en partie, les 58 électrochocs que reçut Antonin Artaud à l’hôpital psychiatrique de Rodez (il sera facile au lecteur de la thèse de trouver l’observation concernant Antonin Artaud). En effet, le nom de Jacques Latrémolière figure dans la plupart des ouvrages sur Antonin Artaud (lequel, dans sa pratique épistolaire importante à Rodez à partir de février 1943, lui envoya huit lettres recensées, publiées in extenso dans certains desdits ouvrages).

Par ailleurs, Jacques Latrémolière écrivit un long article, « J’ai parlé de Dieu avec Antonin Artaud » publié dans le numéro 69 de La Tour de feu, avril 1961 (pp. 10-31). Signalons aussi qu’il accorda plusieurs entretiens, repris dans différents ouvrages, et interviewa la sœur d’Antonin Artaud, Mme Marie-Ange Malausséna, alors présente à Rodez pour la remise du prix de poésie Antonin Artaud à Rodez, le week-end de Pentecôte de 1973 ; l’interview fut réalisée dans le jardin public non loin de l’ancien hôpital psychiatrique (devenu à cette époque un lycée), le dimanche 10 juin, « après la séance du matin » (source : tapuscrit inédit de Jacques Latrémolière, 1985).

Jacques Latrémolière quitta l’hôpital de Rodez en 1947 pour celui de Figeac (Lot), en tant que radiologue, avant de terminer sa carrière comme gastro-entérologue dans une clinique privée du même lieu. Alors en retraite, il écrivit en 1985 un livre, resté inédit, sur son célèbre patient, un texte qui reprend notamment la plupart des articles et entretiens publiés par ailleurs. 

 

Notice rédigée par Patrick Pognant
(enseignant-chercheur à l’Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité)
 avec l’aide d’Olivier et Tristan Latrémolière
 (fils et petit-fils de Jacques)
Sept. 2011


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