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Jacques Latrémolière

Cette notice avait été mise en ligne en 2012 sur le site de la BIU Santé Paris Descartes
en même temps que la thèse de Jacques Latrémolière.
Or, il s'avère qu'en nous livrant à un travail de vérification d'hyperliens, nous avons découvert que le texte avait disparu,
sans que la famille Latrémolière ni nous-même n'ayons été prévenus.
Le lien reste valable (<http://www2.biusante.parisdescartes.fr/livanc/?cote=TTlse1944x012&do=livre>),
mais au lieu et place de la biographie, figurent uniquement, avec la photo ci-dessous, les dates et lieux de décès.

Aussi, avons-nous décidé de mettre en ligne, à l'identique de sa publication princeps, cette biographie qui peut éclairer certains travaux de recherche.

Patrick POGNANT
04/08/2019


latrémolière
Collection particulière (c) 2011 Famille Latrémolière

Jacques Létrémolière (1918-1991)

Docteur Jacques Latrémolière,

 Accidents et incidents observés au cours de 1200 électrochocs,

Rodez : Imprimerie Georges Subervie, 1944, 80 p.

Thèse de médecine de Jacques Latrémolière

 soutenue à la Faculté de Médecine de Toulouse en 1944.

Format original de l’ouvrage : 253 mm x 165 mm.

 

 

 

Note bibliographique sur Jacques Latrémolière

 

 

Jacques Latrémolière (né à Moulins le 23/07/1918 et décédé à Cahors le 02/09//1991), Croix de guerre 1939-1940, fait partie, en France, des praticiens à avoir utilisé en nombre les électrochocs, comme en témoigne le titre de sa thèse. Il mit en œuvre cette nouvelle thérapie (elle ne commença à être utilisée dans notre pays qu’à partir de 1940) en tant qu’interne, à l’hôpital psychiatrique de Rodez (Aveyron) à partir de juin 1942.

Adjoint du Dr Gaston Ferdière, médecin-directeur de l’hôpital, Jacques Latrémolière doit surtout sa renommée d’avoir été chargé par son patron et sous son contrôle d’administrer, entre le 20 juin 1943 et le 24 janvier 1945, en tout (le plus vraisemblable) ou en partie, les 58 électrochocs que reçut Antonin Artaud à l’hôpital psychiatrique de Rodez (il sera facile au lecteur de la thèse de trouver l’observation concernant Antonin Artaud). En effet, le nom de Jacques Latrémolière figure dans la plupart des ouvrages sur Antonin Artaud (lequel, dans sa pratique épistolaire importante à Rodez à partir de février 1943, lui envoya huit lettres recensées, publiées in extenso dans certains desdits ouvrages).

Par ailleurs, Jacques Latrémolière écrivit un long article, « J’ai parlé de Dieu avec Antonin Artaud » publié dans le numéro 61 de La Tour de feu, avril 1961 (pp. 10-31). Signalons aussi qu’il accorda plusieurs entretiens, repris dans différents ouvrages, et interviewa la sœur d’Antonin Artaud, Mme Marie-Ange Malausséna, alors présente à Rodez pour la remise du prix de poésie Antonin Artaud à Rodez, le week-end de Pentecôte de 1973 ; l’interview fut réalisée dans le jardin public non loin de l’ancien hôpital psychiatrique (devenu à cette époque un lycée), le dimanche 10 juin, « après la séance du matin » (source : tapuscrit inédit de Jacques Latrémolière, 1985).

Jacques Latrémolière quitta l’hôpital de Rodez en 1947 pour celui de Figeac (Lot), en tant que radiologue, avant de terminer sa carrière comme gastro-entérologue dans une clinique privée du même lieu. Alors en retraite, il écrivit en 1985 un livre, resté inédit, sur son célèbre patient, un texte qui reprend notamment la plupart des articles et entretiens publiés par ailleurs. 

 

Notice rédigée par Patrick Pognant
(enseignant-chercheur à l’Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité)
 avec l’aide d’Olivier et Tristan Latrémolière
 (fils et petit-fils de Jacques)
Sept. 2011


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