Docteur Jacques Latrémolière,
Accidents et incidents observés au cours de
1200 électrochocs,
Rodez : Imprimerie
Georges Subervie, 1944, 80 p.
Thèse de médecine de
Jacques Latrémolière
soutenue à la Faculté de Médecine de Toulouse
en 1944.
Format original de
l’ouvrage : 253 mm x 165 mm.
Note bibliographique sur Jacques Latrémolière
Jacques
Latrémolière (né à Moulins le 23/07/1918 et décédé à Cahors le 02/09//1991),
Croix de guerre 1939-1940, fait partie, en France, des praticiens à avoir
utilisé en nombre les électrochocs, comme en témoigne le titre de sa
thèse. Il mit en œuvre cette nouvelle thérapie (elle ne commença à être
utilisée dans notre pays qu’à partir de 1940) en tant qu’interne, à l’hôpital
psychiatrique de Rodez (Aveyron) à partir de juin 1942.
Adjoint du Dr
Gaston Ferdière, médecin-directeur de l’hôpital, Jacques Latrémolière doit
surtout sa renommée d’avoir été chargé par son patron et sous son contrôle
d’administrer, entre le 20 juin 1943 et le 24 janvier 1945, en tout (le plus
vraisemblable) ou en partie, les 58 électrochocs que reçut Antonin Artaud à l’hôpital
psychiatrique de Rodez (il sera facile au lecteur de la thèse de trouver
l’observation concernant Antonin Artaud). En effet, le nom de Jacques
Latrémolière figure dans la plupart des ouvrages sur Antonin Artaud (lequel,
dans sa pratique épistolaire importante à Rodez à partir de février 1943, lui
envoya huit lettres recensées, publiées in extenso dans certains desdits
ouvrages).
Par ailleurs,
Jacques Latrémolière écrivit un long article, « J’ai parlé de Dieu avec
Antonin Artaud » publié dans le numéro 61 de La Tour de feu, avril
1961 (pp. 10-31). Signalons aussi qu’il accorda plusieurs entretiens,
repris dans différents ouvrages, et interviewa la sœur d’Antonin Artaud, Mme
Marie-Ange Malausséna, alors présente à Rodez pour la remise du prix de poésie
Antonin Artaud à Rodez, le week-end de Pentecôte de 1973 ; l’interview fut
réalisée dans le jardin public non loin de l’ancien hôpital psychiatrique
(devenu à cette époque un lycée), le dimanche 10 juin, « après la séance
du matin » (source : tapuscrit inédit de Jacques Latrémolière, 1985).
Jacques
Latrémolière quitta l’hôpital de Rodez en 1947 pour celui de Figeac (Lot),
en tant que radiologue, avant de terminer sa carrière comme gastro-entérologue
dans une clinique privée du même lieu. Alors en retraite, il écrivit en 1985 un
livre, resté inédit, sur son célèbre patient, un texte qui reprend notamment la
plupart des articles et entretiens publiés par ailleurs.
Notice rédigée par Patrick Pognant
(enseignant-chercheur à l’Université Paris
Descartes, Sorbonne Paris Cité)
avec l’aide d’Olivier et Tristan
Latrémolière
(fils et petit-fils de Jacques)
Sept. 2011