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STALAG XI A

 

Jean-Baptiste MORAUX

moraux

(26/08/1919-24/12/1993)

Premier régiment des Chasseurs ardennais

Ce site accueille aujourd'hui la page consacrée à Jean-Baptiste Moraux, et que son fils nous a fait parvenir.
 Nous espérons que cela sera l'occasion pour lui d'entrer en contact avec d'autres filles et fils de prisonniers.
Patrick Pognant (08.01.2018)


Biographie

L’entrée en guerre  

              Jean-Baptiste Moraux est né à Offagne (Belgique), le 20 Août 1919. Ouvrier d’usine (à Paliseul) avant son service militaire, il effectue celui-ci au 1er Régiment des Chasseurs Ardennais à partir du 16 novembre 1938 sous le matricule 110/90092 et aux ordres du Lieutenant Raveau. Il est astreint à 17 mois de service. Après la mobilisation, il est en poste à Arlon au début des hostilités.

              Le 10 mai 1940, équipé d’un fusil mitrailleur, posté avec un camarade (pour l’alimenter en munitions) au dernier étage d’une maison privée d’Arlon, les deux soldats ont reçu comme mission d’empêcher l’ennemi de franchir le pont de Schopach. Le pont est miné, prêt à sauter. Mais arrive alors l’ordre incroyable du repli… avant même d’avoir tiré un seul coup de feu : l’état-major ordonne aux Chasseurs Ardennais de se replier vers Martelange. C’est l’armée française qui viendra défendre nos frontières… Les démineurs belges sont déjà partis, et c’est Jean-Baptiste qui appuiera sur le détonateur pour faire sauter le pont.

              Il s’ensuit une retraite de dix-huit jours vers Anvers. Le pays est dévasté par les combats et ses premiers compagnons d’armes vont tomber au champ d’honneur. Jean-Baptiste sera fait prisonnier le 28 mai 1940 à Knocke-Heist sur la côte Belge.

 

La captivité

              Par train, les prisonniers sont emmenés en Allemagne au Stalag XI A d’Altengabow près de Magdebourg. Jean-Baptiste Moraux s’y verra attribuer le matricule 60340. Les premiers mois sont difficiles dans le Stalag : privations, brimades, manque de nourriture, sont le lot quotidien des prisonniers. Mon père m’expliquera que manger des épluchures de patates était un luxe… Les Allemands l’ayant compris, les fumiers étaient entourés de barbelés… Certains jours, il fallait ajouter des feuilles d’arbre dans la soupe pour l’épaissir quelque peu… En 1941, le camp accueille des prisonniers russes. Ces derniers sont maltraités et victimes d'épidémies. Avec d'autres prisonniers, mon père aura la difficile mission d'enterrer dans des fosses communes les nombreux morts du camp. Cette épreuve a probablement motivé sa demande d'intégration à un kommando de travail agricole. Avec l'aide d'un camarade parlant allemand, il parvient à se faire intégrer au Kommando Agricole n° 379, chargé de travaux dans des fermes de la région d'HOHENSEEDEN. La vie dans les kommandos agricoles était très aléatoire ; suivant l'humeur des propriétaires fermiers, cela pouvait varier du pire au meilleur. Pendant sa captivité, Jean-Baptiste MORAUX rencontrera Joseph DUPLICY (voir photos ci-dessousà qui deviendra son beau-frère après la guerre.

après la libération

               Le Stalag XI A sera libéré le 3 mai 1945 par la IXe armée américaine, rejointe le lendemain par l'armée russe. Jean-Baptiste MORAUX sera rapatrié le 1er juin 1945 à Offagne. Il faut souligner que, au total, pratiquement sept années de sa vie auront été consacrées à sa patrie ! Après son retour à Offagne, il se mariera avec Marie-Louise REITZ et aura quatre enfants. Il travaillera comme conducteur aux Chemins de Fer Belges. Il décèdera à Arlon, le 24 décembre 1993.


Biographie abrégée rédigée par son fils, Richard MORAUX

Contact : richard.moraux@skynet.be


1) LES PHOTOS


kommando


kommando2

Ausweis (laisser-passer) de Jean-Baptiste MORAUX
(l'administration allemande a dû trouver que le double prénom était trop long à écrire...).

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Kommando 379 –  Hohenseeden – J.-B. MORAUX est le 1er à gauche et J. DUPLICY le 4e en partant de la gauche.

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Idem. J.-B. MORAUX est, au second plan, le troisième à partir de la gauche.

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Idem. J.-B. MORAUX (deuxième à partir de la gauche) et J. DUPLiCY, en arrière plan (chemise à carreaux).


2) QUATRE LETTRES DE M. MORAUX

Ces quatre lettres ont été retrouvées par Dina MORAUX, veuve DUPLICY. Jean-Baptiste Moraux les avait adressées à sa famille et pour deux d'entre elles à ses soeurs, alors résidentes dans un orphelinat en Belgique.

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  © Famille MORAUX 2018

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