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Quelque 6.000 bombes sont larguées
sur Rouen et son agglomération en moins d'une heure, faisant
près de 900 morts et 20.000 sinistrés. Les dégâts
seront considérables et le nombre exact des victimes ne
pourra jamais être établi. L'extrême intensité
de ce bombardement a laissé un souvenir effrayant dans
la population, comme en attestait ma mère, Paulette Pognant. Voir trois photos page précédente.
Le débarquement est proche. Il
s'agit pour les Alliés de désorganiser l'ennemi
en empêchant son ravitaillement et en le harcelant d'attaques
aériennes. Mais surtout, il s'agit de couper toute retraite
possible aux troupes allemandes, notamment au groupe d'armées
B (commandé alors par le maréchal Rommel) stationné
en Normandie. En cela, la Seine constitue un enjeu majeur : la
stratégie des Alliés est de la rendre infranchissable
aux Allemands. Pendant six jours, du 30 mai au 5 juin 1944, les
Rouennais subiront la logique implacable de ce plan. A cinq cents
mètres de part et d'autre de ses deux rives, la ville de
Rouen sera implacablement bombardée. Tous les ponts doivent
être détruits. Ce qui est reconstruit la nuit par
les Allemands est systématiquement bombardé le lendemain
par l'aviation alliée.
Malgré la désertion par les habitants du
centre ville (proche de la Seine) au profit des hauteurs, on dénombrera
des centaines de victimes et de disparus sous les décombres
parmi la population civile. Les dégâts matériels
seront considérables.
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(Message à P.Pognant)