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Le taxi se rend directement à
Grenoble, au cimetière. Il reste en attente pendant qu'Albert
va sur la tombe de Philippine. Il est rejoint par ses parents.
Ils avaient compris son stratagème à l'aéroport
et, sûrs de le trouver au cimetière, ils viennent
lui proposer de venir habiter chez eux quelque temps. Emu, Albert
refuse. Il veut se rendre dans leur chalet, en Italie, dans le
hameau où s'est produit l'accident. Il a besoin d'être
seul, "pour comprendre et réaliser" leur dit-il.
Ses parents, impuissants à sa détermination, le
laissent partir. Albert remonte dans le taxi et se fait alors
conduire à son garage où il récupère
sa voiture. Sur la route qui mène au hameau, il ralentit
quand il passe devant le chalet endommagé par l'incendie:
"C'est donc là!" laisse-t-il échapper.
"Quelle connerie !"maugrée-t-il, les mâchoires
serrées. Il accélère vivement, en faisant
crisser les pneus.
Il prend le chemin de la montagne. Après avoir abandonné
sa voiture, il s'avance sur un sentier abrupt. Quelques minutes
plus tard, il hèle un berger, le vieux Zumstein. Sans mot
dire, Albert tombe dans ses bras. Zumstein le console et lui dit
ô combien il peut être fier de la bravoure de sa Philippine
qui est devenue une héroïne dans toute la vallée.