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STALAG XI A

 
Albert MICHEL



Albert Michel, Pollitz, 1941.

Né le 21.08.1916 à Schaerbeek, Bruxelles (Belgique)
 Mort le 06.10.1979 à Liège (Belgique)

Prisonnier de guerre 70967
 
                                                                                                                                                                                                                                                 
Madame Françoise-Florence MICHEL me fait parvenir un message avec des essais de scan,
 ainsi que des
éléments biographiques sur son père, Albert MICHEL
Elle prépare de nombreux documents
qui seront publiés ultérieurement sur cette page.
Nous sommes honorés de la recevoir sur ce site
       et la remercions de mettre à la disposition de tous ces documents inédits.
Patrick Albert Pognant, 18.02.2025

Une petite partie du fonds Albert MICHEL est proposée sur notre site
avec 121 documents dont la mise en ligne a débuté le 28.03.2025 rt s'est achevée le 1er avril.
(P. A. Pognant)


Photos - Dessins & oeuvres graphiques


Eléments biographiques


     Albert MICHEL est le fils de Léon MICHEL (Saint-Trond, 1873-Schaerbeeck, 1923), travailleur indépendant et de Flore CONNEHAYE (Gand, 1874-Etterbeeck, 1932), pianiste.
     Il fait ses études d’architecture à l’École d’architecture Saint-Luc, à Liège, et en sort diplômé en juillet 1938. Il est alors âgé de 22 ans. Mobilisé de la classe 1938, il entre au 12e de ligne de Liège en août 1938, en qualité de sous-officier de réserve. Il combat du 10 au 27 mai 1940 (« la campagne des dix-huit jours ») et est fait prisonnier le 27 mai 1940. Il fait partie du voyage par chaland, par camion et par train, retracé par les souvenirs de Louis Klinkenberg. Il arrive à Altengrabow le 8 juin 1940.
     Il est envoyé en Kommando travailler dans une ferme à Pollitz * du 10 juillet 1940 au 5 mai 1941. Il revient au stalag XI A du 5 mai 1941 au mois de mai 1943. Il est alors affecté à l’Atelier (Werkstätte) et à l’infirmerie (Revier).
     De mai 1943 au 15 septembre 1944, il est envoyé en Kommando à la Postüberwagung (Arrivée et contrôle des colis) de Magdebourg. Mais il refuse de travailler, son rang de sous-officier ne l'exemptant pas du travail ; comme beaucoup de réfractaires belges après tant d’années de Commandos de travail et vu l’évolution favorable de la guerre (la victoire était proche), mon père a refusé de travailler pour les Allemands en 1944, par solidarité patriotique (cette aventure lui valu d’être rétrogradé sergent !). En réponse à sa rébellion, les Allemands le conduisent le 15 septembre 1944 au camp de réfractaires de Gro
ß-Lübars * (Gross-Lübars). C’est là que les armées américaines le libèreront le 4 mai 1945.
     Rentré à Liège, il réalisera en août un tour de Belgique en vélo, avec deux amis anciens prisonniers comme lui, suite à leur promesse ou pari commun datant de leur captivité : c’était une sorte de voyage initiatique de reconquête de la liberté dans leur pays libéré, tout comme eux. Il reçoit la Médaille commémorative de la guerre 40-45, deux sabres croisés « La Lys 1940 » et la Médaille du Prisonnier de guerre 40-45, 5 barrettes.
     Il installe son bureau d’architecture et épouse le 7 juin 1947 Juliane LEJEUNE (Liège, 18 février 1923-25 août 2015). Six enfants, trois filles et trois garçons, sont nés de cette union.
     La carrière d’architecte d’Albert Michel a été très variée : bâtiments publics, religieux et privés, principalement en région liégeoise. C’est une architecture de valeur contemporaine, par sa modernité.
     Son talent de dessinateur est resté privé et réservé à ses loisirs. Il a soigneusement conservé tous les documents de sa période de prisonnier, qui sont autant de témoignages de l’extraordinaire résilience de ses jeunes militaires qui sont demeurés pendant cinq ans entre des barbelés. Il a gardé de cette période le souvenir d’une « reconnaissance à tous les anciens prisonniers de guerre, pour leur courage, leur dévouement et surtout leur amitié ».

* Pollitz
est un hameau agricole de la municipalité d'Aland, au nord de la Saxe-Anhalt, en Allemagne.


* Groß (Gross) Lübars est un camp de prisonniers international, dans la Saxe-Anhalt à 130 km à l’ouest d’AltenGrabow : « Outre les prisonniers de guerre néerlandais, le camp abritait également des soldats russes, français et wallons, des partisans venus de Yougoslavie, des légionnaires de la Légion étrangère et, après l’insurrection de Varsovie (août-octobre 1944), un grand nombre d’hommes, de femmes et d’enfants polonais. Enfin, les Allemands y ont également interné des soldats italiens qui s'étaient retournés contre l’Allemagne. Ils nourrissaient une grande méfiance à l’égard de tous ces groupes et n’osaient pas les faire travailler dans l’industrie de guerre. »
    Nederlands Veteranen Instituut, sans nom d’auteur, « Gross-Lübars », 23 juillet 2019 (page consultée le 19.02.2025), <  https://www.nlveteraneninstituut.nl/verhalen-van-veteranen/gross-lubars/ >.

Françoise-Florence MICHEL (9 février 2025)

Pour toute question ou information, envoyer un courriel qui sera transmis à F.-F. Michel.

Dans un courriel du 14 février, F.F. Michel ajoute un élément biographique qui vaut la peine d'être rapporté ! :
"Henri Habsch, dont vous parlez et publiez deux aquarelles,
est un ami d’études de mon père, Albert Michel, à l'Ecole Saint-Luc de Liège (architecture)
et ils se sont retrouvés à Altengrabow dans le même baraquement qu’ils ont tous deux dessinés.
Henri Habsch a pu quitter plus tôt le camp, alors que mon père a seulement été libéré en 45.
Sur son aquarelle Chambrée au camp, aquarelle sur papier, 34 x 50, coll. Maggy Klinkenberg, 1942,
Albert Michel, mon père est assis le premier à gauche."

Concernant le camp punitif du Stalag XI A, Gross-Lübars, cité par F.-F. MICHEL ci-dessus,
l'hyperlien donné dans la référence ouvre sur une page qui,
même si elle est en néerlandais et concerne surtout les prisonniers des Pays-Bas,
permet de voir deux photos de groupe et la photo-portrait du prisonnier Van der Burgh ;
       le jeune homme pose avec un petit écriteau où,
avec des bouts de papier, il a bricolé le texte suivant sur deux lignes : "Stalag XI A / matricule 106422".
Les trois photos datent de 1944.
P. Pognant (19.02.1925)

Photos

Dessins & oeuvres graphiques

   

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