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produit par sa tenue sur sa brune proie. Vêtue d'une robe noire et moulante, la sveltesse de sa taille était soulignée par une fine ceinture en cuir grenat, assortie aux chaussures et à une pochette. Un rubis gros comme une fraise, serti sobrement sur une monture en or blanc ayant pour seule fonction de mettre en valeur la beauté capiteuse de la pierre, était le seul bijou qu'elle portait, accroché au centre d'un généreux décolleté qui découvrait la lisière d'une jolie poitrine augurant d'un galbe idéal. Ses cheveux retombaient sur ses épaules dans un désordre étudié. Comme à son habitude, elle n'était pas maquillée. La fraîcheur de son teint et de ses lèvres frémissantes, et la vivacité luisante de son grand regard noisette l'en dispensaient.
  Ils allèrent dîner dans une gargote réputée pour ses paellas. Abdelkrim appelait ce plat national le couscous espagnol ; il infligeait le même sort à notre choucroute qui devenait dans sa bouche le couscous français, et ce malgré la viande de porc, à propos de laquelle sa fréquentation quotidienne de la roborative cuisine espagnole lui avait fait perdre toute orthodoxie, coranique fût-elle : le jeune homme ne manquait pas d'humour et cela convenait au caractère allègre de Magdalena. Après leur joyeuse ripaille dont il mit un point

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