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d'honneur à la régaler,
il lui proposa d'aller boire un verre dans une boîte à
la mode. Elle refusa, déclarant préférer
rentrer. Devant la mine déconfite de son chevalier servant,
elle éclata de rire et l'invita à venir prendre
un verre à son hôtel.
La chambre, de taille assez modeste, élégante
et confortable, comportait un coin salon avec deux fauteuils opulents,
au cuir marron un peu fatigué, et une table basse en mosaïque
émaillée, aux motifs abstraits dominés par
le bistre et le bleu ciel ; en son centre jaillissait un bouquet
d'amarantes.
Magdalena ouvrit
la porte d'un petit réfrigérateur et, sur le ton
exagérément douceureux d'une hôtesse de l'air,
elle énuméra les boissons disponibles. Abdelkrim,
un peu éméché par le vin du repas, porta
son choix, comme son hôtesse, sur une bouteille de Coca
Cola. Ils trinquèrent. Mais à peine eut-il avalé
une gorgée de la lourde boisson gazeuse qu'elle lui retira
le verre des mains et lui dévora la bouche avec gourmandise
tout en faisant coulisser son nœud de cravate. Ils ne tardèrent
pas à rouler sur le tapis où ils se prirent passionnément,
sans même s'être dévêtus. Magdalena,
par fidélité à Javier,