< Retour rubrique Les Deux dernières Guerres mondiales
< Retour à la page-écran d'accueil du STALAG XI A
Contacté par René Tison, nous sommes heureux d'accueillir sur ce site
la biographie de son père. Le texte qui suit et les légendes ont été
rédigées par René Tison avec qui les internautes intéressés pourront
entrer directement en conctact avec lui. Nous le remercions de mettre à
la disposition de tous ces documents.
Paris,
le 29 décembre 2015
Patrick
Pognant
Avant-propos
Textes, légendes et DOCuments © 2016 René TISON
Avant
de s’engager dans l’armée, Robert TISON a d’abord travaillé très jeune (dès 14 ans)
dans une imprimerie à Douai, affecté à des tâches de typographie.
Robert TISON s’engage dans l’armée à l’âge de 20 ans. Le 15
avril 1935, il est incorporé au 110e R.I. et affecté à la 1re
Cie en tant que 2e classe. Il sort 1er du peloton des
élèves caporaux et il est nommé Caporal le 15 octobre 1935, puis Caporal-Chef
le 15 janvier 1936. Il sort ensuite également 1er du peloton des
E.S.O.R. et il est nommé Sergent du contingent le 15 avril 1936.
Après
avoir été Instructeur aux E.O.R. jusqu’en mars 1937 au 110e R.I. à Calais, il est nommé Sergent d’Active le
1er mars 1937 et affecté au 155e R.I.F. (intendance à
Calais puis à Mouzon), puis au 136e R.I.F le 27 août 1939.
À partir de cette époque, les notes
prises presque chaque jour sur son agenda militaire permettent de suivre ses
déplacements et les lieux de conflit (Carignan, Euilly, Tétaigne, etc. ; batailles
de Sedan, Inor, etc. ; replis sur Mouzon, défense de Jouy, etc.), ainsi
que ses conditions de vie. Il est fait prisonnier le 23 juin 1940 à Bainville.
Le
25 juin 1940, Robert TISON est transféré au fort de Pont-Saint-Vincent
(Meurthe-et-Moselle), puis les 7 et 8 juillet 1940 vers Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle)
et Metz (Moselle). Au cours de cette
période, et jusqu’au 1er août 1940, les conditions de vie se
détériorent encore et l’espérance improbable d’une libération se transforme
assez vite en résignation d’une captivité plus totale.
Cette
captivité se confirme donc. Après le transfert en train de Metz à Altengrabow
du 2 au 4 août 1940, Robert TISON est en captivité au Stalag XI A sous le matricule
88461 jusqu’au 2 mai 1942, date à laquelle il fait l’objet d’un rapatriement sanitaire.
Robert
TISON fait ensuite partie des FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) de février
à septembre 1944 (certificat d’appartenance n°CA868 du 22 septembre 1947). Sa
citation du 25 avril 1947 à l’ordre du régiment mentionne :
« Résistant dévoué qui a fait preuve de réelles qualités de courage au cours de l’occupation en participant à la lutte clandestine et à des actes de sabotage des installations de l’ennemi. A toujours accompli ses missions à la satisfaction de ses Chefs.Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze. »
Au
cours de ses différentes fonctions et commandements, Robert TISON est promu
Adjudant le 1er mai 1945, puis Sous-Lieutenant d’Active le 1er
juin 1945, puis Lieutenant le 1er juin 1947.
Le
15 juin 1949, le lieutenant TISON part en mission pour l’Indochine. Le 18 juin
1949 il embarque à Marseille sur le navire Ville
d’Alger à destination d’Alger où il est placé en subsistance complète du
GTRGT jusqu’à son départ pour l’Indochine le 27 septembre 1949. Embarqué sur le
navire Pasteur, il débarque à Saïgon
le 14 octobre 1949 et rembarque sur le navire Calais à destination du Tonkin, Haïphong puis Hanoï le 1er
novembre 1949.
Son parcours en Indochine lui vaut
une citation à l’ordre de la Division le 7 février 1952 :
« Excellent Chef
de Section, calme et d’un courage remarquable. Depuis son arrivée au TONKIN le
1er novembre 1949, a participé à de nombreux convois sur la R.C.4.
Chef de section au cours des convois opérationnels du 21 au 30 octobre 1950,
ayant pour but la reprise de DINH-LAP, a rempli toutes ses missions
inlassablement de jour et de nuit. Lors du repli de Langson, s’était déjà
particulièrement distingué dans la nuit du 16 au17 octobre 1950, au cours d’un
accrochage avec les rebelles au Km 20 sur la R.C.4 Sud alors que son convoi
était bloqué par les crues.Cette citation comporte
l’attribution de la croix de Guerre des T.O.E. avec étoile d’argent. »
Robert
TISON embarque sur le navire « Jamaïque » à Saigon le 4 janvier 1952
à destination de Marseille où il débarque le 30 janvier 1952. Il rejoint le
détachement de Valenciennes. Il y est nommé Capitaine le 1er janvier
1953. Il est ensuite affecté au Centre de présélection de Cambrai le 15 décembre
1954.
Robert
TISON part en mission pour l’Algérie le 6 juillet 1958 depuis Marseille sur le
navire Sidi Bel Abbes, destination
Oran.
Le
capitaine TISON revient d’Algérie par avion le 23 août 1960.
(Signalons
que l’ensemble des photos et documents militaires relatifs à Robert Tison sont
consultables sur le site dédié : <https://sites.google.com/site/roberttisonmilitaire/>)
En
route pour le Stalag XI A
La
page de son agenda de l’armée allant du 1er août au 4 août 1940
concerne le voyage vers Altengrabow. Robert TISON est malade pendant le voyage
et il est dirigé vers l’infirmerie du Stalag en arrivant sans vraiment y être
soigné. Au camp, il est enregistré sous le matricule 88461.
Au
Stalag XI A
La
description journalière que Robert TISON fait du Stalag est orientée sur la
maladie, la sous-alimentation et le froid. Il fait aussi état de l’absence de
nouvelles de la famille (jusqu’au 15 octobre 1940) et de sa déprime les jours
correspondant aux anniversaires familiaux.
Il
est croyant, il aime la musique classique et la littérature. Il trouve une
sorte de réconfort avec la messe du dimanche. Il décrit aussi le fait que, à
plusieurs reprises, les dirigeants du Stalag veulent forcer les sous-officiers
à travailler, et ce au mépris de la Convention de Genève. À titre d’exemple,
les pages de son agenda de l’armée couvrant le mois de mars 1941 décrivent
cette situation (mais aussi la pensée pour la famille le 2 mars, les visites
inutiles à l’infirmerie et la maladie qui n’est pas soignée).
Extrait agenda de l’armée au Stalag XI (les 2 pages
couvrant le mois de mars 1941).
< Retour rubrique Les Deux dernières Guerres mondiales
< Retour à la page-écran d'accueil du STALAG XI A