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  Dans la presse locale, on parle peu du jeune skieur, pourtant gravement blessé. C'est Albert Peretten qui fait la une. Il est resté inanimé pendant quarante-huit heures et sa survie tient du miracle. Sans la chute du jeune skieur dans la même crevasse que lui, Albert serait mort aujourd'hui !
  Une partie des actualités télévisées régionales lui est consacrée. "Le professeur Peretten poursuivi par la malchance...". Sur son lit d'hôpital, dans sa chambre du premier étage, Albert fulmine. Et le journaliste de rappeler le décès de Philippine. Et Albert de redoubler de colère. Heureusement, les journalistes n'ont aucune information sur les travaux qu'il conduit !
  A l'infirmière qui vérifie son goutte à goutte, Albert, décoré de plusieurs pansements, explique qu'il ne se souvient de rien. Montagnard émérite, il ne comprend pas sa chute. Un malaise? Les examens n'ont rien décelé. Une chute malencontreuse ? C'est la seule explication possible. Bien sûr, il y a les traces de ce coup bizarre sur l'arrière du crâne qui fait plus penser à un coup derrière la tête qu'aux conséquences d'une chute. Mais c'est absurde. Qui aurait voulu l'assommer ? Il n'a que le souvenir vague et confus d'un homme balafré mais n'est-ce pas le relent d'un mauvais rêve ?

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