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la plus grande mosquée après celle de La Mecque. La tradition enseigne que Ziryâb, en provenance de Bagdad, s'installa à la cour de Cordoue à la fin du IXe siècle, en apportant avec lui les nûbât, un genre musical dont il était l'inventeur avec "l'arbre des modes", et qui, à l'instar de la grande mosquée, subit bien des transformations avant d'aboutir à la musique classique arabe, appelée aussi musique andalou-maghrébine, perpétuée de nos jours par de prestigieuses formations, notamment marocaines. Heureusement pour nos oreilles, la musique du Bagdadi n'eut pas à subir l'outrage infligé à la grande mosquée par les folies conjuguées d'Isabelle la Catholique - sa fille, Jeanne la Folle, la bien nommée, ne put jamais régner…- et de Charles Quint - il était le fils de Jeanne la Folle ! - qui ordonnèrent l'édification, au cœur de la grande mosquée, d'une imposante chapelle dont la construction entraîna l'abattage d'une soixantaine de colonnes et la suppression de plusieurs nefs. La grande mosquée se fit ainsi catholiquement cathédrale. Mais Abdelkrim était fier d'avoir glissé dans son mémoire que sur le plan symbolique, cette défiguration d'un chef d'œuvre architectural au nom d'une revanche religieuse, était catastrophique pour les

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