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chrétiens : en effet,
Cordoue, catholique redevenue avec sa belle église vengeresse
et néanmoins plateresque, allégorie de la bêtise
religieuse, reposait dans un écrin tout entier damasquiné
par l'art islamique...
Officiellement étudiant, Abdelkrim appartenait
aux services secrets algériens. Il avait été
nommé à Cordoue pour superviser l'Andalousie du
Nord. Six de ses collègues avaient en charge les provinces
du sud, beaucoup plus mouvementées, notamment à
cause des ports. Il travaillait donc en solitaire et n'entrait
en contact avec les autres membres du réseau que pour de
strictes raisons de service. Tout en assumant pleinement son rôle
d'étudiant afin de ne pas éveiller l'attention,
sa tâche principale consistait à faire du renseignement.
Une fois, avec le renfort de quatre agents, il avait dû
participer à l'élimination physique d'un opposant
au régime d'Alger, de passage à Cordoue. Le jeune
homme recevait ses ordres directement d'un colonel qui venait
régulièrement lui rendre visite en se faisant passer
pour son oncle.
Le lecteur n'aurait jamais fait connaissance avec Abdelkrim
sans la trop belle Magdalena qui l'instrumentalisa jusqu'au dernier
degré dans des circonstances