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Des Glacières du Faucigny

aux

Glaciers du Mont-Blanc

par

Robert VIVIAN

Editions La Fontaine de Siloé - 2001

 

Résumé de la conférence donnée par R. VIVIAN
à l'occasion de la sortie de l'ouvrage

à Cluses (74) à la fête du Livre « REGIONALIVRES », le samedi 1er décembre 2001, à 15 heures,
à Valence (26) lors de la soirée du Rotary du 10 décembre 2001, à 20 heures,
à Grenoble (38) lors de la soirée du Rotary du 17 décembre 2001, à 20 heures.

 

NB : ce texte est en partie repris dans un article de synthèse
mis en ligne le 27/10/2003 sur www.virtedit.org :
A propos du soi-disant réchauffement « global »

 

Non, les glaciers (et en particulier les glaciers alpins)

ne sont pas menacés de disparition !


Ce que l'on dit :

  La terre enregistre depuis quelques dizaines d'années un réchauffement de l'atmosphère de l'ordre de 1,5°C à 2° ou même 3°C selon les scénarios, réchauffement - dit "global" - dû à l'augmentation dans l'atmosphère des gaz à effet de serre produits par les industries humaines (CO2, CH4, CFC....). La preuve ? Les glaciers fondent, le niveau de la mer s'élève ! Mieux : les glaciers des Alpes sont, à court terme, menacés de disparition !

 

Ce qu'il en est :

  Une remarque d'abord : en matière scientifique, les "moyennes" ne veulent rien dire. Elles peuvent recouvrir des états et des notions complètement contradictoires (ex. : suite à la déglaciation quaternaire, il a été enregistré aux latitudes moyennes des transgressions marines tandis qu'aux
latitudes polaires, au contraire, la conséquence a été le phénomène de landhöjning = allègement, donc avec émersion des terres et "terrasses soulevées").

  Par ailleurs, il faut bien avoir en mémoire que si un réchauffement peut provoquer aux latitudes moyennes une fusion des glaciers, au contraire, dans les zones froides, il signifie, le plus souvent, une augmentation des précipitations neigeuses donc, à terme, une crue glaciaire.

  Ensuite, les glaciers n'ont pas attendu l'aube du troisième millénaire, ni le développement des industries humaines, pour fluctuer (grosso modo) en fonction du climat... fluctuations qui ont été beaucoup plus importantes que celles enregistrées aujourd'hui, en des temps où il n'y avait ni
voitures, ni aucune autre trace de civilisation humaine !

  En fait, ce qu'il faut surtout savoir, c'est que les glaciers - en particulier les glaciers de montagnes tels que ceux que l'on rencontre dans les Alpes - ne sont que des indicateurs "imparfaits" du climat.

  En conséquence, on ne peut, en aucune façon, faire d'une variation glaciaire (positive ou négative) le test d'une fluctuation de même sens du climat... , donc, a fortiori, de l'artificialité du climat mise en avant, en cette fin du XXe siècle. D'autres facteurs interviennent, en particulier ceux liés au cadre physique dans lequel s'inscrivent les glaciers (altitude moyenne, altitude du front, pente longitudinale, hypsométrie, hydrologie sous-glaciaire...).

  L'expérience du terrain... mais que disent donc les glaciers !?

  Alors que dans la première partie du XXe siècle, les glaciers des Alpes ont subi, surtout de 1925 à 1965, un très intense recul qui a marqué... et les esprits et les paysages glaciaires..., le dernier tiers du siècle (période centrée sur l'intervalle 1970-1990) a vu - au contraire -, dans le massif du Mont-Blanc et dans d' autres régions du monde, les fronts des glaciers avancer et les volumes de glace s'accroître. Ne parlait-on pas dans la presse, en 1986, de nouvelle crue glaciaire et de "nouvelle glaciation" ? Que les glaciers reculent ou avancent, il faut se rappeler que leur
comportement ne doit être analysé qu'à l'aune de la durée (historique et géologique)... et non de l'année ou d'un tout petit groupe d'années.

  Sinon, il devient facile de prouver tout et n'importe quoi, y compris de mettre en contradiction avec eux-mêmes les tenants du tout «réchauffement global dû aux industries humaines».
  Un seul exemple ? Dans le même temps où l'on nous annonce qu'à cause des gaz à effet de serre, les années 80 ont été les plus chaudes du siècle (cf. R.Houghton et G Woodwell in Pour la Science, 1989, avec comme années "record", dans l'ordre : 1988, 1987, 1983, 1981, 1980, et 1986), ces mêmes années 80 ont été marquées dans les Alpes (et ailleurs), sur le plan glaciologique, par des crues plus que significatives des glaciers :
- en France (tous les glaciers du Mont-Blanc avancent ; sur la rive gauche du glacier d'Argentière : "destruction" du pylone de téléphérique) ;
- en Suisse (crue glaciaire nécessitant la transformation de la prise d'eau du torrent en prise sous-glaciaire au glacier de Biferten, bassin de la Linth) ;
- en Italie (augmentation des pourcentages de glaciers en crue) ;
- en Autriche (id).
  Une analyse allant dans le même sens ( cf. études de la NASA) a été faite pour les inlandsis et les calottes polaires.

  Alors pourquoi cette perception erronée de la réalité-terrain ?

  D'abord, souvent, à cause d'une évidente méconnaissance de la vérité scientifique (la « glaciologie d'autoroute » est mauvaise conseillère !) et d'un manque de culture "glaciologique"... dont la conséquence est de ne faire apparaître le glacier que comme le simple - et seul - reflet du climat ambiant (par exemple).

  Ensuite, il faut le reconnaître, cette période de crue très sensible a été complètement masquée aux yeux du grand public par la réalité de nombreux reculs concomitants (qu'il n'est point nécessaire de nier pour rester dans la normalité millénaire), enregistrés sur de petits glaciers exposés au sud, de faible altitude moyenne ou situés en marge de glaciation, mais ne concernant que des volumes restreints de glace. L'exemple souvent invoqué est le glacier de Sarennes (50 ha) dans les Alpes Dauphinoises. Le phénomène est d'autant plus voyant que le nombre des petits glaciers est important dans les Alpes occidentales (75 % du nombre de glaciers - dont la taille est inférieure ou égale à 50 ha - représentent à peine 19 % du volume de glace accumulée du Léman à la Méditerranée).

  Et aussi par le discours "triomphant", « martelé aussi inlassablement qu'un tube de Michael Jackson » (dixit Luc Ferry), prêchant l'échauffement global, donc le recul des glaciers de par le monde (cf "ce que l'on dit") et mis en place sous l'autorité de l'IPCC (Intergovernmental Panel on
Climatic Changes) dès les années 80.

  La conférence de ce jour (avec diapositives) a pour objet d'apporter un certain nombre d'arguments nécessaires à la discussion.

Robert VIVIAN
(mis en ligne le 02/01/2002)

 

  Tous ensemble, entreprenons la démystification salutaire qui s'impose !!!

 

  Si vous voulez prolonger cette discussion avec Robert Vivian : RVivian@peoplepc.fr

 

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